J’avais toujours entendu dire que les Amérindiens avaient une culture orale et j’étais loin d’imaginer qu’il existait des historiens qui consignaient les évènements sous forme pictographique.
Dans un ouvrage qui lui était consacré, j’ai découvert que Crazy Horse comptait parmi ses compagnons un certain Bad Heart Bull, une sorte d’historien officiel des Sioux Lakota Oglala. Ce titre était sans doute héréditaire puisque son fils, Amos Bad Heart Bull, a repris cette charge et est même considéré comme un Hérodote de son peuple.
Le Ledger Art peut s’expliquer comme une adaptation de l’art traditionnel à de nouveaux supports apportés par les « Blancs » et en particulier le papier et le tissus. Ce changement de support est intervenu également en raison de la disparition organisée des bisons.
Le nom viendrait des grands livres de comptes. Ils représentaient une source assez abondante de papier pour les Amérindiens des plaines au XIX° siècle.
Le Ledger Art a permis de conserver malgré tout, un peu de la tradition des nations Amérindiennes et représentent encore une sources d’informations importantes pour les chercheurs et … le cinema.
Ce mouvement a connu un certain renouveau dans les années 60-70.
Parmi les grands artistes du Ledger Art, on peut citer:
Amos Bad heart Bull – Sioux Lakota Oglala (1868-1913)
Black Hawk – Sioux Lakota Sans Arc (1832-1890)
Howling Wolf – Cheyenne (1849-1927)
David Pendleton Oakerhater – Cheyenne (1848-1931)
Silver Horn – Kiowa (1860-1940)
Le grand Sitting Bull lui-même aurait fait parti de ces artistes.