Des nombreuses guerres entre Américains et Amérindiens, c’est sûrement celle qui a le plus inspiré le cinéma avec ces attaques de convois, ces forts isolés, le secours de la cavalerie, les Mountain men (Jeff Bridges, Nelson Story, et tant d’autres)… Elle a posé les bases d’une mythologie américaine entre marche du progrès et de l’ouest sauvage.
A la sortie de la guerre de sécession, les Etats-Unis ont eu besoin d’or pour financier l’effort de guerre et de reconstruction et la traditionnel piste de l’Oregon (celle qui a notamment servi l’émigration des mormons) était bien trop longue en regard de la piste Bozeman entre Fort Laramie et les mines d’or du Montana. Cette piste Bozeman traversait les terres de tribus des grandes plaines (Lakota, Cheyenne, Arapaho) malgré les engagements pris dans un précèdent traité.
Je ne sais pas si c’est un hasard, de l’arrogance ou une volonté de provocation mais en 1866, lors de discussion pour conclure un traité sur un droit de passage, le colonel CHIVINGTON arriva avec des troupes pour construire des forts et sécuriser la piste Bozeman. Cet officier était déjà bien connu des amérindiens pour être responsable du massacre de SAND CREEK en 1864.
Pendant 2 ans, une coalition d’indiens Sioux, Cheyennes, Nez-Percés, Shoshones et Arapahos se livra à une guérilla sur la piste Bozeman, attaquant les convois de migrants, harcelant les troupes de corvée de bois,…
Le point culminant de cette guerre a été la bataille de Fetterman (appelé « massacre de Fetterman » ou « bataille des centaines plein les mains » selon le camp) en décembre 1866. Fetterman et sa troupe (80 soldats et civils combattants) ont été anéantis par plusieurs centaines d’indiens.
Le choc provoqué par cette affaire et l’avancement du chemin de fer plus au sud a conduit les Etats-Unis a fermé la piste BOZEMAN et la conclusion d’un second traité de fort Laramie en 1868.
Cette guérilla a permis l’émergence d’un certain Crazy Horse dont les américains n’ont pas fin d’entendre parler
Le chef Red Cloud attendit le retrait effectif de l’armée américaine pour finalement signer le traité (après avoir détruit les forts) en novembre 1868.
Fidèle à sa parole, il n’a repris plus jamais les armes. Même quand une dizaine d’années plus tard le gouvernement américain a voulu faire main basse sur les Black Hills (lieux sacré des indiens des plaines dont les Lakota)